25 novembre - 10 décembre : 16 jours de campagne mondiale pour se mobiliser et agir contre les violences faites aux femmes [Tribune]

- Une tribune d’ONU Femmes France -

Depuis le début de la pandémie mondiale due à la COVID-19, le monde a connu une flambée de violence à l’égard des femmes et des filles, une violence s’exerçant avant tout dans le contexte familial.

Aujourd'hui, encore plus que jamais, il est vital de se mobiliser. Le 25 novembre, Journée internationale pour l'élimination des violences à l’encontre des femmes, marque le début d'une campagne d'action de 16 jours. Cette campagne trouvera symboliquement sa conclusion le 10 décembre, Journée mondiale des droits humains. 

Cette campagne mondiale de mobilisation et de collecte de dons portée par ONU Femmes rappelle, chaque année, que les violences faites aux femmes constituent la violation des droits fondamentaux la plus répandue dans le monde. Ainsi, un tiers des femmes dans le monde affirme avoir subi une forme de violence, morale, physique ou sexuelle, au cours de leur vie. 

Pendant la crise sanitaire, les actes de violence envers les femmes et les filles se sont démultipliés. Les principaux facteurs de risque de ces violences, notamment l’insécurité économique, la fermeture des écoles, les flux migratoires massifs et la menace de troubles civils, ont été exacerbés par la pandémie. On constate également une hausse des signalements d’abus et de harcèlement sexuels, tant en ligne que hors-ligne, et dans certains pays, une augmentation des féminicides. Certaines pratiques traditionnelles néfastes comme les mutilations sexuelles féminines et les mariages forcés se sont davantage retranchées dans la clandestinité pendant la pandémie.

Les mesures de quarantaine et d’isolement social exercent une influence négative sur chacun et chacune d’entre nous, renforçant les comportements problématiques, notamment les violences au sein de la famille. Les agresseurs sont en mesure de profiter des restrictions imposées par la Covid-19 pour exercer leur pouvoir sur leurs conjointes et les contrôler afin que leur accès aux services et au soutien émanant de réseaux formels et informels soit davantage limité.

Les restrictions de mobilité physique, la restriction des transports publics ainsi que la  fermeture ou sur-sollicitation des services de soutien spécialisé, dont les capacités sont d’ordinaire déjà limitées, empêchent les survivantes de violence d’accéder aux premiers secours, à la justice, aux  soins de santé, à la prise en charge psychosociale et à la protection sociale. 

Par ailleurs, la fracture numérique qui touche plus les femmes et les filles signifie que beaucoup d’entre elles n’ont pas accès à un smartphone, un ordinateur ou internet et ne sont pas en mesure de joindre les services d’aide contre les violences et/ou d’obtenir des informations actualisées concernant la Covid-19. 

La crise que traverse l'humanité dépasse le seul sujet de santé publique : non contente d’exacerber des niveaux d’inégalité déjà élevés, des décennies de progrès dans la lutte contre la pauvreté risquent d’être anéanties. Les effets sur les droits des femmes et sur l’exercice de leur liberté et de leur autonomie corporelle sont déjà visibles et largement documentés par les intervenant.e.s de première ligne sur le terrain. 

Le 6 avril 2020, le Secrétaire général des Nations Unies a enjoint tous les gouvernements à placer la prévention et la réparation des actes de violence à l’encontre des femmes au cœur de leurs plans de réponse nationale face à la Covid-19. 146 États membres et observateurs ont exprimé leur soutien appuyé à cette demande. Mais leur action doit être à la hauteur des promesses faites en premier lieu aux femmes et aux filles victimes et futures victimes.

A l’heure où les mesures de confinement et de distanciation physique sont de mise, il est indispensable de s'élever d'une seule voix pour agir contre ces violences. C'est tout le sens de la campagne contre les violences faites aux femmes "Orange Day" dont l’objectif central cette année est d’obtenir des résultats tangibles au profit des personnes dans le besoin : les femmes et les filles ayant survécu à des actes de violence.

Vous pouvez faire évoluer la situation pendant cette pandémie de Covid-19 et l’état de crise prolongé qu’elle a généré partout dans le monde. Vous pouvez soutenir les femmes et les filles survivantes de violence, pour qu’elles puissent vivre en toute sécurité. 

ONU Femmes France vous invite, toutes et tous, à faire front commun, à agir pour soutenir les survivantes, pour prévenir et éliminer les violences à l’encontre des femmes et des filles. Il en va du sort de l’humanité. 

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En savoir plus sur la campagne #NignoronsPlusSoutenir ONU Femmes France

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Les signataires :

  • Céline Mas, présidente ONU Femmes France

  • Fanny Benedetti, directrice exécutive ONU Femmes France

  • Laurence Rossignol, présidente Assemblée des femmes

  • Corinne Lepage, avocate, ancienne Ministre

  • Julie Gayet, actrice et productrice de cinéma

  • Stéphane Foenkinos, scénariste et réalisateur

  • Bruno Solo, comédien

  • Catherine Jacob, comédienne

  • Françoise Laborde, journaliste et écrivaine

  • Marie-Christine Saragosse, présidente directrice générale, groupe média

  • Alexia Laroche-Joubert, productrice de télévision

  • Laurence Fischer, ambassadrice pour le Sport au MEAE, fondatrice de Fight for Dignity

  • Danièle Kapel-Marcovici, présidente Fondation Raja

  • Gilles Lazimi, médecin généraliste, militant contre les violences faites aux femmes et aux enfants

  • Ghada Hatem, médecin-cheffe de la Maison des femmes

  • Florence Sandis, présidente du médiaClub’Elles

  • Tiffany Tavernier, romancière

  • Lorene Thaumass, comédienne

  • Gwendoline Hamon, comédienne

  • Chiara Condi, présidente Led By HER

  • Diariata N’Diaye, artiviste, fondatrice de Resonantes, créatrice d’App-Elles

  • Eva Sadoun, co-présidente pour le Mouvement Impact France

  • Jean Moreau, co-président pour le Mouvement Impact France

  • Emmanuelle Piet, présidente collectif feministe contre le viol

  • Marie Etchegoyen, productrice 

  • Mercedes Erra, femme d'affaires française, secteur média

  • Anne Georget, réalisatrice, présidente du FIPADOC

  • Bouchera Azzouz, essayiste et réalisatrice

  • Axelle Tessandier, auteure

  • Catherine Reichert, secrétaire générale ONU Femmes France, en charge de la communication

  • Carlotta Gradin, vice-présidente plaidoyer ONU Femmes France

  • Marine Aubin, vice-présidente fundraising ONU Femmes France 

  • Céline Dassonville-Marchal, vice-présidente partenariats ONU Femmes France

  • Thomas Perraud, trésorier ONU Femmes France

  • Miren Bengoa, conseil en philanthropie, genre et développement

  • Pascale Bracq, présidente de ScPo – Femme et Société

  • Caroline Ramade, entrepreneure 

  • Isabelle Blin, vice-présidente du Conseil National des Femmes Françaises 

  • Cynthia Illouz, experte en RSE, enseignante-chercheure en business ethics, fondatrice de CHARI-T Média

  • Brigitte Polonovski, présidente CECIF, consultante violences faites aux femmes et aux filles

  • Muriel Goldberg-Darmon, avocate, présidente du Chapitre Français du Women’s White Collar Defense Association

  • Catherine Vidal, Neurobiologiste

  • Philippe Ryfman, avocat, chercheur, spécialiste des questions non-gouvernementales et humanitaires à l'international

  • Yas Banifatemi, avocate et enseignante

  • Francesca Aceto, directrice régionale dans le domaine de la mobilité

  • Ali Rakib, chercheur anthropologue

  • Rafik Ben Dakhlia, stratégiste digital et direction de programmes, secteur financier

  • Victoria Tan, développement de projets dans le domaine de l'énergie 

  • Gimena Diaz, vice-présidente dans le domaine de l’identité

  • Florence Mahé-Dombis, directrice du mécénat, secteur médecine-santé 

  • Karine Melcher - Vinckevleugel, avocate

  • Gloria Fataki, directrice générale, secteur des médias

  • Mouna Aoun, secrétaire générale, secteur bancaire

  • Sophie Pouget, responsable plaidoyer et partenariats institutionnels ONU Femmes France

  • Bouchra Réjani, dirigeante, secteur des médias et de la production audiovisuelle 

  • Colette Cohen, vice-présidente de LDF

  • Laurence Bachman, productrice, directrice générale groupe audiovisuel, coprésidente Pour les Femmes Dans les Médias (PFDM)

  • Caroline Lang, directrice générale groupe audiovisuel, secrétaire générale Pour les Femmes Dans les Médias (PFDM)

  • Jean-André Yerlès, scénariste, vice-président cinéma Guilde des scénaristes 

  • Sophie Deschamps, scénariste

  • Claire Lajeunie, réalisatrice & productrice

  • Ouarda Sadoudi, cofondatrice HOME et Féminisme Populaire

  • Noel Cambessedes, chef d’entreprise digital, co président Féminisme populaire

  • Camilya Othmani, directrice communication, Féminisme Populaire

  • Sarah McGrath, présidente Women for Women France

  • Naïma M’Faddel, essayiste, conseillère politique de la ville

  • Olivia Bertaux Lazare, experte en communication

  • Laurent Vimont, président, secteur Immobilier, membre du HCE

  • Carole Bienaimé-Besse, productrice réalisatrice, membre du CSA

  • Sophie Déroulède, entrepreneure 

  • Françoise Marchetti, productrice, trésorière PFDM

  • Aline Marrache, directrice du développement, secteur médias et audiovisuel, VP PFDM

  • Léonor Grandsire, VP PFDM

  • Sarah Hemar, directrice générale, secteur audiovisuel

  • Manuel Mallen, entrepreneur

  • Catherine Rambert, journaliste et autrice

  • Yasmina Jaafar, journaliste et productrice

  • Michèle Léridon, journaliste

  • Laura Lemens Boy, consultante internationale media and business development 

  • Dominique Guerin, productrice, membre du CA du médiaClub’Elles 

  • Nathalie André, directrice artistique

  • Sandrine Decorde, directrice générale, cabinet conseil 

  • Solene Saint-Gille, responsable d’émissions culturelles

  • Justine Planchon directrice des programmes, secteur audiovisuel

  • Fadila Mehal, vice présidente Institut Robert Schuman

  • Ghislaine Choupas-Loobuyck, secrétaire générale FJPI

  • Fatima Hadj, experte ESG/ ODD

  • Frédérique Pusey, ex-dirigeante agence de communication, présidente du SYNAP

  • Julie Joly, directrice du Centre de formation des journalistes

  • Samia Essaba, enseignante, présidente de Langage de Femmes

  • Suzanne Nakache, vice-présidente Langage de Femmes

  • Michèle Abitbol-Lasry, publicitaire, secrétaire générale Langage de Femmes

  • Chantal Clem, présidente Figures de femmes ToTeM

  • Muriel Reus, lieutenante-colonelle, présidente et fondatrice de Femmes Avec…

  • Mounia Aram, distributrice

  • Helene Etzi, dirigeante d’entreprise

  • Emilie Cabanié, experte influence, agence de communication, militante Les Lionnes

  • Nathalie Bernard, conseil en communication

  • Karine Riahi, avocate

  • Sylvie Gousset, historienne d'entreprise

  • Farida Gueroult, professeure d’anglais 

  • France Zobda, productrice, secteur  audiovisuel

  • Marie Dupuy d’Angeac, productrice

  • Emmanuelle Guilbart, productrice et distributeur de programmes audiovisuels

  • Lauren Stephan, chargée de communication et RSE

  • Rachel Nullans, consultante stratégie éditoriale & curatrice événementielle

  • Sophie Perez, directrice adjointe des Ressources Humaines

  • Cécile Lamarque, directrice du développement, secteur audiovisuel

  • Justine Moynat, chargée de communication ONU Femmes France

  • Anna Nemirovsky, chargée de mission plaidoyer et partenariats institutionnels ONU Femmes France

  • Victorine Nlomngan, scénariste réalisatrice

  • Marjorie Groiselle, assistante de production

  • Marie Delarche, avocate