Journée mondiale des réfugié·es : Déclaration de Sima Bahous, Directrice Exécutive d’ONU Femmes

Dans le monde entier, les conflits, la violence, les crises et la fragilité ont forcé plus de 108 millions de personnes à fuir leur foyer, dont 35,3 millions de réfugiés. Toutes ces personnes ont en commun l'espoir de trouver la sécurité et la prospérité, mais aussi la crainte de subir d'autres préjudices et d'autres pertes.

Pour les femmes et les jeunes filles, ces craintes se concrétisent trop souvent. Le HCR estime qu'une femme réfugiée ou déplacée sur cinq a été victime de violences sexuelles, ce qui a eu un impact profond sur les individus et le tissu de leurs communautés. Les femmes en déplacement sont confrontées à la séparation des familles, au stress psychosocial et aux traumatismes, aux complications de santé - en particulier pour les femmes enceintes - aux dommages physiques et aux blessures, ainsi qu'aux risques d'exploitation et de violence fondée sur le sexe.

L'inégalité entre les genres et la discrimination auxquelles sont confrontées les femmes et les filles réfugiées ne sont pas seulement liées à leur déplacement forcé ; elles sont également une cause systémique de conflit et de vulnérabilité, ainsi que de l'utilisation du viol comme arme de guerre.

En cette journée, nous rappelons le lourd tribut que des décennies de violence, de déplacements et de conflits prolongés ont fait payer aux droits et au bien-être des femmes. Nous sommes déterminés à continuer à établir des partenariats solides avec les défenseurs des droits de l'homme, les médiateurs, les artisans de la paix, les dirigeants d'associations de réfugiés et les organisations féminines locales de la société civile afin d'aider les femmes et les filles réfugiées ainsi que les rapatriés. Nous sommes déterminés à faire en sorte que les droits et les priorités des femmes et des filles soient au centre des réponses humanitaires et que les normes sociales discriminatoires et les pratiques néfastes soient transformées, et nous renforçons notre capacité à diriger ces efforts dans les équipes humanitaires nationales. Nous attendons avec impatience le jour où toutes les victimes de violences sexuelles, les personnes déplacées à l'intérieur de leur pays, les femmes et les filles réfugiées et les rapatriés auront accès à la justice et à la pleine reconnaissance de leurs droits humains. Et, plus important encore, un jour où aucune femme ou fille ne sera vulnérable à la violence ou au déplacement.

 

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