Soc’Girl : un projet pour promouvoir l’empowerment par le sport

Le 9 juillet 2025, à Villiers-le-Bel, ONU Femmes France a donné corps à son engagement pour l’égalité de genre dans le sport.

Charlotte Saint-Arroman, Directrice exécutive d’ONU Femmes France, s’est rendue sur le terrain à la rencontre des jeunes sportives de l’association Soc’Girl, en présence de Djida Djallali-Techtach, Maire de la ville, et de Périne André, chargée du mécénat et des partenariats.

Charlotte Saint-Arroman, Directrice Exécutive d’ONU Femmes France, s’adresse aux jeunes sportives de l’association Soc’Girl, aux côtés de Djida Djallali-Techtach, Maire de Villiers-le-Bel. Un moment d’échange inspirant pour rappeler que le sport est un levier d’émancipation, de confiance et de leadership pour les filles. Photo: Académie du sample / Charles Junior Andrade

Aux côtés d’une vingtaine de filles âgées de 14 à 17 ans, les échanges ont porté sur leur rapport au sport, leurs ambitions, mais aussi les obstacles qu’elles rencontrent au quotidien. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des actions de sensibilisation prioritaires d’ONU Femmes France auprès de la jeunesse, en misant sur le sport comme levier pédagogique, identitaire et collectif. Car c’est dès l’adolescence que se construisent les stéréotypes de genre et que s’impriment les inégalités. 

A l’échelle mondiale, selon l’UNESCO, près d’une fille sur deux abandonne la pratique sportive à l’adolescence, un taux six fois supérieur à celui des garçons. Un chiffre qui alerte sur les barrières sociales et culturelles que continuent de rencontrer les filles dans l’accès au sport, à la santé, à la confiance en soi — autant de leviers essentiels pour leur émancipation. 

Face à cette réalité, ONU Femmes agit dans plus de 80 pays pour renforcer la place des filles dans l’espace public, promouvoir leur leadership et déconstruire les stéréotypes de genre dès le plus jeune âge.

Un espace participatif pour faire entendre les voix des filles

Cette rencontre a donné lieu à plusieurs séquences pédagogiques et participatives : un partage d’expériences, un quiz sur les inégalités dans le sport féminin, une présentation des missions d’ONU Femmes, et un temps d’échange libre.Ces temps forts ont aussi permis de rappeler des réalités encore trop peu connues. En 2024, aucune femme ne figure parmi les 100 athlètes les mieux payés au monde, selon le magazine Forbes. Il faut attendre la 125ᵉ place pour voir apparaître une sportive : la joueuse de tennis Coco Gauff.

Par ailleurs, en juillet 2023, sur les 36 fédérations olympiques françaises, seules deux étaient dirigées par des femmes. Lors du renouvellement des instances dirigeantes des 35 fédérations olympiques d’été en début d’olympiade, ce chiffre est resté inchangé.

Pourtant, des signes encourageants émergent : les Jeux Olympiques de Paris sont devenus les premiers de l'histoire à afficher une parité globale sur l'aire de compétition, grâce à un nombre égal de places de qualification attribuées par le Comité international olympique aux femmes et aux hommes. À titre de comparaison, en 1900 à Paris, lors de leurs premiers Jeux, seules 22 femmes étaient présentes, contre 975 athlètes hommes. Cette progression est encourageante et souligne l’importance de poursuivre les efforts pour rendre les sportives plus visibles dans l’espace médiatique et favoriser une représentation plus équitable dans les contenus sportifs.

Des progrès à valoriser, une mobilisation à poursuivre

Face à ces constats, ONU Femmes France agit pour contrer ces inégalités, notamment à travers le programme international One Win Leads to Another initié au Brésil, qui associe sport, leadership et droits des filles dans plus de 30 pays. Après leur participation au programme 89 % des filles se considèrent comme des leaders (contre 46 % auparavant), 93 % savent où dénoncer la violence, et 77 % ont acquis des connaissances sur la prévention des infections sexuellement transmissibles, contre seulement 21 % avant leur participation.

Une mobilisation collective pour faire reculer les inégalités

À travers cette rencontre, ONU Femmes France réaffirme sa volonté d’agir sur le terrain, aux côtés des jeunes, des associations, des collectivités et des partenaires engagés pour une société plus juste. Car faire reculer les inégalités dans le sport, c’est aussi créer les conditions pour que chaque fille puisse s’épanouir librement, se projeter dans sa vie sociale et professionnelle, et exercer pleinement ses droits.

ONU Femmes France remercie chaleureusement les membres de l’association Soc’Girl, en particulier Mamadou Doubai, Vafilaly Sylla et Florence Taillepierre, pour leur engagement exemplaire en faveur du sport féminin, ainsi que Madame la Maire Djida Djallali-Techtach pour son soutien indéfectible à cette initiative.

Grâce à l’implication de toutes et tous, cette rencontre a permis d’allumer de nouvelles étincelles chez une génération de jeunes sportives qui, par leur détermination, leur lucidité et leur ambition, incarnent l’avenir d’un sport plus égalitaire et plus inclusif.