Afghanistan : Demander des comptes aux talibans pour les déclarations faites sur la protection des droits des femmes et des filles

 🔎 Quel est l’état des lieux ?

Les messages publics des autorités talibans et leurs directives sur le terrain sont contradictoires concernant la protection des droits des femmes, en particulier sur le droit des filles à l’éducation. Les Afghanes sont invitées à rester à leurs domiciles et certaines se voient refuser l’accès à leurs lieux de travail. La fréquentation scolaire est en baisse, notamment car les jeunes filles sont préoccupées par leur sécurité. Les conséquences seront désastreuses sur le long terme.

La déscolarisation des Afghanes va réduire leurs opportunités à des activités génératrices de revenus sûres et dignes, en plus de contribuer à augmenter la pauvreté. Leurs subsistance et autonomisation n’étant pas assurées, les risques de violences sexistes et sexuelles, de travail infantile, de grossesses non-désirées et de mariages forcés  sont accrus. Cela n'affectera pas seulement les femmes. Lorsqu'elles ne sont pas en mesure d'apprendre et de subvenir à leurs besoins, cela nuit également à leurs enfants, à leurs familles, à leurs communautés et à tou.tes celles et ceux qui en dépendent. 

📣 Quel est le positionnement d’ONU Femmes ?

L'accès des filles à l'éducation et des femmes à l'emploi est primordial. ONU Femmes appelle à observer rigoureusement l’état de la participation des femmes les rôles qu'elles peuvent continuer de jouer dans la société suite à la prise de pouvoir des talibans. Il faut dénoncer systématiquement et sans ambiguïté les promesses non tenues. 

Alors que l’Afghanistan se lance dans la construction d’un nouvel avenir, j’appelle les dirigeants talibans à garantir que les femmes sont protégées contre les menaces et les attaques basées sur le genre, qui violent leurs droits et entravent leur participation effective à la société.
— Pramila Patten, Représentante spéciale chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit