L'histoire de Yobanca Fernandez Flores, Bolivie
Photo : ONU Femmes/Débora Fernandez
“Soudain, tout a fermé : les rues, les bureaux et les magasins. Nous étions tou.te.s confiné.e.s, mais pour certaines personnes, c’était un cauchemar. De nombreuses femmes ont subi des violences et certaines n’ont pas survécu. Elles avaient tellement peur. Elles ne pouvaient pas sortir et je me sentais impuissante, car je ne pouvais pas les rencontrer. Je me suis mise à réfléchir à d’autres moyens de les soutenir. Comme nous ne pouvions plus rendre visite aux femmes chez elles, nous avons commencé à utiliser WhatsApp pour les contacter. Notre organisation compte quelques avocat.e.s et psychologues. Ils ont pris les devants, elles.ils ont été les premier.e.s à s’occuper des femmes car les services publics ne fonctionnent pas bien. […] La pandémie de COVID-19 est un phénomène nouveau dans nos vies ; les violences contre les femmes ne le sont pas. Néanmoins, nous avons dû trouver de nouveaux moyens pour protéger et aider les femmes confrontées aux violences pendant la pandémie.”
Activiste des droits des femmes depuis plus de 35 ans, Yobana Fernandez Flores est également la présidente nationale de “Promotrices communautaires de la prévention des violences basées sur le genre” en Bolivie. Face à la crise de la COVID-19, les “promotrices communautaires” ont formé un réseau d’activist.e.s qui apportent un soutien direct aux victimes et aux survivantes des violences basées sur le genre pendant la pandémie de COVID-19. ONU Femmes soutient de nombreuses institutions locales et organisations de femmes dans toute la Bolivie, dont celle de Yobana Fernandez Flores, afin de maintenir les services essentiels pour les survivantes de violences.