L'histoire de Nahimana Fainesi, Burundi

Photo : ONU Femmes/Catianne Tijerina

Photo : ONU Femmes/Catianne Tijerina

“C’est la seconde fois que je vis dans un camp de réfugiées et réfugiés, la seconde fois que je fuis la guerre civile pour me protéger. Ce qui m’a poussée à partir [du Burundi], c’est le problème des hommes inconnus qui envahissent les maisons et attaquent les femmes seules. Ils ont des couteaux. Ils commencent par vous violer, puis ils vous tuent. Quand j’ai vu ces attaques et les gens mourir, je me suis enfuie avec mon fils d’un an. Je n’ai même pas pu aller chercher tous mes enfants, c’était une situation de chacun.e pour soi, tout le monde courait pour sauver sa vie. En arrivant au camp de Lusenda [à Fizi, en République démocratique du Congo], je n’avais aucun espoir. ONU Femmes m’a redonné de l’espoir, de la motivation et un sentiment d’autonomie. J’ai commencé à travailler en tant qu’agricultrice dans le cadre du programme “Argent-contre-travail” avec cet argent, j’ai pu retourner chercher mes cinq enfants avec qui je vis désormais dans le camp… Au bout de quelque temps, j’ai été nommée membre du comité regroupant les femmes.”

Nahimana Fainesi, jeune mère de 30 ans, a été contrainte de fuir son Burundi natal en juillet 2015 et vit depuis dans le camp de réfugié.e.s de Lusenda à Fizi, en République démocratique du Congo. Elle travaille en tant qu’agricultrice dans le cadre d’un programme “Argent-contre-travail” mené par ONU Femmes.