L'histoire de Ina Grădinaru, Moldavie
Photo : ONU Femmes/Ramin Mazur
“Je travaille auprès de victimes des violences depuis 12 ans. Ces femmes sont ma source de motivation. Nous devons combattre l’idée que ce qui se passe au sein de la famille doit nécessairement y rester, car c’est à cause de cette perception que les femmes continuent d’accepter et d’endurer les violences. Un autre mythe que je dois constamment remettre en cause est l’idée que les violences désignent uniquement les blessures physiques. De nombreuses femmes ne se rendent pas compte que la violence verbale, psychologique ou économique constitue une réelle violence, et pensent donc que celle-ci est normale. Les femmes doivent pourtant comprendre que cette violence n’est pas une norme, mais un crime sanctionné par la loi. Et les hommes de notre pays doivent comprendre que les conflits familiaux peuvent se résoudre par le biais d’une communication efficace. Un homme fort n’est pas celui qui frappe avec son poing , c’est un homme qui respecte l’égalité de chaque membre du couple.”
Ina Grădinaru est psychologue et directrice adjointe du Centre Ariadna, un centre d’aide et de conseil pour les femmes survivantes de violence domestique dans la ville de Drochia (Moldavie). Ce centre est soutenu par ONU Femmes dans le cadre d’un programme d’amélioration des services essentiels pour les femmes et les filles victimes de violences.