L'histoire de Wilkins Nah, Libéria
Photo : ONU Femmes/Winston Daryoue
“Lorsque j’ai pris mes fonctions (en tant que procureur) au parquet du comté de Bong, je ne savais pas comment traiter les cas de viols ou les autres affaires de violence à l’égard des femmes, je ne tenais pas compte des besoins particuliers des victimes, notamment en termes d’aide médicale et psychosociale ou de confidentialité. Ce n’est qu’après avoir suivi les séances de formation organisées par ONU Femmes que j’ai pris conscience de l’importance de veiller à mettre en place un suivi adéquat de la victime : d’abord, peut-elle se rendre dans un centre de soins, est-elle traitée de manière adaptée au poste de police, bénéficie-t-elle d’une assistance psychosociale. Puis vient la procédure judiciaire au tribunal. Les violences à l’égard des femmes et des filles, en particulier le viol, détruisent le lien social. Il est ahurissant de constater que la plupart des victimes sont des enfants. Nous devons redoubler d’efforts pour changer les choses. Personne n’est à l’abri. Nous avons besoin d’un mouvement de masse, d’hommes prêts à défendre les droits des femmes et des filles.”
Procureur Libérien de 43 ans, Wilkins Nah œuvre pour mettre fin à l'impunité et garantir la justice pour les survivantes. Il. fait partie d’un groupe de près de 173 personnes du centre du Liberia, dont des officier.e.s de police, des procureur.e.s et des travailleur.e.s sanitaires qui ont été formé.e.s à la fourniture de services médicaux, de conseils et de poursuites rapides et coordonnés pour les survivant.e.s des violences sexuelles et sexistes par le biais d’un programme conjoint entre plusieurs agences onusiennes sur les violences sexuelles et sexistes.