L'histoire de Adão Paía, Mozambique
Photo : ONU Femmes/Ouri Pota
“J’ai été élevé par ma grand-mère qui était violente. Je devais me réveiller à cinq heures du matin pour terminer les tâches ménagères avant de pouvoir aller à l'école. Si je me plaignais, ma grand-mère me battait. À quinze ans, incapable de supporter les abus, j'ai finalement eu le courage de demander de l'aide à ma famille. Mon oncle, qui vivait à Maputo, m'a invité à vivre avec sa famille. C'était le début d'une nouvelle vie pour moi. La violence qui a marqué mon enfance a fait de moi l'activiste que je suis aujourd'hui. J'ai été formé en tant que jeune facilitateur par HOPEM (Men for Change Network), et j'ai rejoint leurs initiatives pour impliquer les hommes et les garçons dans la promotion de l'égalité des sexes. Soutenu par ONU Femmes, le programme “Men in the Kitchen” encourage la participation des hommes aux travaux domestiques et organise des dialogues pour prévenir les violences à l’égard des femmes.”
Âgé de 25 ans, Adão Paía est un militant de l'Association Horizonte Azul et de REDE HOPEM, un réseau d'organisations de la société civile au Mozambique soutenu par ONU Femmes œuvrant pour promouvoir l'égalité de genre. Depuis 2013, Adão est membre actif du programme “Men in the Kitchen”, qui combine dialogue communautaire et réflexion sur des problématiques liées au genre à travers des ateliers autour de la nutrition, la cuisine, l'éducation et l'agro-transformation. En parallèle, dans le cadre de la campagne Orange Day, Adão mène également des opérations de sensibilisation aux violences faites aux femmes et aux filles auprès des jeunes dans les écoles.