L'histoire de Jana Kote*, Albanie

Photo : ONU Femmes/Ed Pagria

Photo : ONU Femmes/Ed Pagria

“Pendant le confinement, la situation a été pire que jamais. Il buvait toute la journée à la maison, devenait plus agressif et violent. Certains jours, nous n’avions rien à manger. Parfois, il donnait de l’alcool à nos trois fils, le plus jeune étant âgé de 6 ans et le plus vieux de 11 ans. Un jour, il nous a mis à la porte et a vendu notre bétail pour pouvoir continuer à boire. Il y avait des jours où j’espérais que nos vies se terminent, une fois pour toutes. Il y a quelques mois, un de mes fils a filmé les épisodes de violence. J’ai pu utiliser cela comme preuve et signaler mon mari à la police. Ils ont émis une ordonnance de protection et m’ont immédiatement mise en contact avec le “Human Rights in Democracy Center”. Le centre m’a aidée dans les procédures judiciaires afin d’obtenir une ordonnance de protection pour mes enfants et de recevoir un soutien psychologique et une aide économique. L’organisation a été à mes côtés à chaque étape tout au long de ces derniers mois. Elle m’a aidée plus que toute autre personne au monde, plus que ma propre mère, plus que Dieu.”

Après avoir vécu avec un mari et un père violent pendant 12 ans, Jana Kote* et ses trois enfants ont, pendant le confinement, enfin reçu le soutien d’une organisation locale : le Human Rights in Democracy Center (“Të Drejtat e Njeriut në Demokraci”en albanais)  partenaire local d’ONU Femmes basé à Tirana (Albanie). Pendant la pandémie de la COVID-19, le centre maintient le contact avec les survivantes des violences domestiques et assure la coordination avec les institutions et les autorités gouvernementales locales (police, système judiciaire, institutions de santé…) essentielles pour les survivantes.


*Le nom a été changé pour protéger l'identité de la victime