L'histoire de Marija Tomić*, Serbie

 
1024x512 - MARIJA.png
 

Dans le monde 243 millions de femmes et de filles âgées de 15 à 49 ans ont subi des violences sexuelles ou physiques infligées par un partenaire intime au cours des 12 derniers mois (1). Bien que les violences domestiques et intrafamiliales soient la forme la plus répandue de violences commises envers les femmes et les filles, moins de 40% des victimes demandent de l’aide (2). Et, parmi celles qui entreprennent des démarches, seules 10% le font auprès de la police (3).

Depuis le début de la pandémie de la COVID-19, le monde a connu une flambée de violence à l’égard des femmes et des filles et la France n’a pas été épargnée. En effet, les signalements pour violences conjugales ont augmenté de 30% lors du premier confinement. Or, face à l’urgence, les réactions gouvernementales se révèlent souvent insuffisantes. En effet, seuls 48 pays ont intégré la prévention et la réponse aux violences à l’égard des femmes et des filles à leurs plans de lutte contre la COVID-19 (4). ONU Femmes mène des actions de plaidoyer sur la scène internationale pour qu’à la crise sanitaire soient opposées des actions adaptées et ambitieuses pour les femmes et les filles (5); ainsi, continue d’agir sur le terrain pour aider les femmes victimes de violences. 

À ce sujet, découvrez l’histoire de Marija Tomic*, bénéficiaire d’un programme d’ONU Femmes qui œuvre pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles dans le monde.

“Victime de violence domestique, je vis actuellement dans un refuge pour femmes survivantes. J'ai reçu le soutien de cette communauté quand j'en avais le plus besoin, et maintenant je suis heureuse de pouvoir donner quelque chose en retour. Ainsi, je confectionne des masques pour protéger ceux qui sont en première ligne de l'intervention de COVID-19. En quelques semaines, le refuge a fait don du premier lot de masques à l'association des chauffeurs de taxi locaux, puis aux représentants des entreprises d'utilité publique de la ville, Sombor. C'est un sentiment merveilleux de pouvoir apporter un peu d'aide dans cette situation et de savoir que cela peut protéger quelqu'un ou même sauver une vie, je me sens responsabilisée et valorisée.”


Les violences domestiques et intrafamiliales peuvent affecter chacun.e d’entre nous. Alors que le foyer est souvent synonyme de danger, la crise du coronavirus fait courir aux femmes du monde entier un risque plus élevé de violences conjugales en raison des tensions accrues au sein du ménage. ONU Femmes continue de soutenir Marija Tomic et les femmes victimes de violences partout dans le monde.


Blanche Caroit et Anna Nemirovsky

*Le nom a été changé pour protéger l'identité de la victime