L'histoire de Helen Tavares, Cap Vert
Photo : Libres et Égaux/Kriollscope
“Dès un très jeune âge, j’avais le sentiment qu’une partie de moi était différente des autres enfants, mais je n’arrivais pas à me l’expliquer. J’étais toujours attirée par le style « masculin », ce qui m’a valu d’être la victime fréquente de brimades à l’école. À mon sens, le fait de ne pas s’accepter tel qu’on est, par crainte du « qu’en-dira-t-on », constitue une terrible forme de violence. Mes relations hétérosexuelles n’ont pas duré longtemps, et pour finir, j’ai commencé à fréquenter des gens LGBT, mais ça n’a pas été facile pour ma famille de m’accepter. Aujourd’hui, je suis en couple avec avec Natalina. Nous vivons ensemble avec ma fille de quatre ans, mais cela n’est pas facile, parce qu’au Cabo Verde, les relations homosexuelles sont l’objet de discriminations. Être une personne LGBT conduit à lutter chaque jour contre les préjudices et la violence. Grâce au soutien de la campagne Libres et Égaux coordonnée par ONU Femmes au Cabo Verde, l’Association LGBT à Santiago s’est fait le porte-parole des jeunes de la communauté LGBT, qu’elle vise à protéger de la violence. Nous [en tant que personnes LGBT] sommes unis avec le mouvement mondial #MeToo parce que souvent notre voix est ignorée, et parce que nous sommes victimes d’actes de violence pour la simple raison d’être qui nous sommes.”
Lancée en 2015, la campagne Libre et Égaux d’ONU Femmes a pour but de sensibiliser aux droits des personnes LGBT+ et de lutter contre toute forme de discrimination et de persecution liées à l’orientation sexuelle. Unique campagne de son type en Afrique, la campagne Libre et Égaux appuie l’Association LGBT de Santiago au Cap Vert, présidée par Helen Tavares.