Orange Day #LeFéminicideDansLaLoi

 

Une campagne de mobilisation générale pour faire inscrire le féminicide dans la loi 

Du 25 novembre au 10 décembre 2019, à l’occasion de Orange Day, la campagne mondiale de mobilisation contre les violences faites aux femmes et aux filles, ONU Femmes France lance une campagne de mobilisation générale pour faire inscrire le féminicide dans la loi française. ONU Femmes France invite chacune et chacun à réfléchir à cette notion et à s’engager à ses côtés pour faire poids auprès des pouvoirs publics.

Toutes et tous influenceur.euse.s

ONU Femmes France propose de faire de chacune et chacun une ou un influenceur.euse en invitant à partager les visuels développés pour la campagne par tous les moyens de communication, notamment sur les réseaux sociaux Twitter, Facebook et Instagram, en signe de ralliement au mouvement.

Á l’issue des 16 jours de campagne, la comptabilisation des votes via le hashtag #LeFéminicideDansLaloi permettra à ONU Femmes France de faire remonter l’ampleur de la mobilisation pour la reconnaissance du féminicide dans la loi auprès des pouvoirs publics.

Pourquoi inscrire le féminicide dans la loi ?

Les faits sont là : aujourd’hui en France, 1 femme meurt tous les 2 jours sous les coups de son (ex-)partenaire. Depuis le début de l’année, au 14 novembre plus de 134 femmes sont décédées. Un chiffre en augmentation comparé aux années précédentes (121 femmes en 2018, 130 en 2017). 

Si la société prend conscience de l’ampleur de ce phénomène, force est de constater que les victimes ont été insuffisamment protégées par un arsenal juridique jugé inefficace. Face à ce constat ONU Femmes France, accompagnée d’une coalition d’associations (1), demande la reconnaissance spécifique du féminicide dans le droit pénal français.

Photo : ONU Femmes/Sharon Carter-Burke

Photo : ONU Femmes/Sharon Carter-Burke

“Plus personne aujourd’hui ne peut ignorer l’ampleur du phénomène. Chacun.e d’entre nous peut connaître dans son entourage une femme menacée. Il est inhumain qu’à notre époque, des femmes risquent leur vie parce qu’elles sont femmes. Faire reconnaître le féminicide dans la loi est une étape absolument fondamentale dans la quête de justice. Nous avons besoin de tous les soutiens et de tous les relais possibles. Cette mobilisation, notre indignation et notre volonté que les choses changent, nous voulons être des millions à l’exprimer.”

Céline Mas, Présidente d’ONU Femmes France

Féminicide, de quoi parle-t-on exactement ?

Photo: ONU Femmes/Dzilam Mendez

Photo: ONU Femmes / Dzilam Mendez

Le terme de « féminicide » désigne « l’homicide d'une femme, d'une jeune fille ou d'une enfant en raison de son sexe » (2). Cette définition inclut ainsi tous les meurtres de femmes pour ce motif, que ce soit ou pas dans une relation d’intimité avec le potentiel agresseur. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a reconnu en 2012 (3) que « Le fémicide entre partenaires intimes est non seulement la conséquence la plus extrême de la violence exercée par un partenaire intime, mais aussi un acte qui a des répercussions importantes et prolongées sur l’entourage des femmes ».

De plus en plus utilisé, entendu et repris par les médias ainsi que par certains membres des institutions judiciaires (4), le féminicide n’est pas reconnu dans le droit pénal français.

Lire notre article : Féminicides : état des lieux de la situation dans le monde

Dans le Monde et en Europe, plusieurs pays ont d’ores et déjà inscrit dans leur système juridique la notion de féminicide. L’Amérique latine est pionnière en la matière. On compte en effet plusieurs de ses États ayant, depuis 2007, inscrit le terme dans la loi, notamment le Costa Rica, le Chili, le Guatemala, le Mexique et la Colombie. En Europe, c’est en Italie que le terme fait son apparition dans une loi de 2013.


Une campagne conçue et réalisée par l’agence Gloryparis avec l'appui de Influence4You et de S2R-Starbrand, largement soutenue et relayée par les médias (presse, digital,  radio et affichage) suivants :

GQ, le groupe Médiatransports (Métrobus), ExterionMedia, Le Monde, Le Parisien, Aujourd’hui en France, Les Echos, La Croix L’Hebdo, Le Journal du Dimanche, le groupe Prisma (Femme Actuelle, Voici, Capital, Gala, Téléloisirs, Géo, Business Insider, Cuisine Actuelle, Beauty Addict), le groupe Reworld média (Closer, Grazia, Téléstar), le groupe Marie Claire (Marie Claire, Marie Claire idées, Avantages, Cosmopolitain, Magic Maman, Stylist), le groupe France Medias Monde (RFI, France 24 , MCD), Elle, Le Journal des Femmes.

Et l'accompagnement de Mad&Women.