Impactées par le changement climatique, les femmes ont construit les luttes écoféministes

Crédit photo : Ryan Brown

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Le changement climatique impacte très négativement les femmes et les filles. Ces dernières sont plus exposées aux effets délétères du changement climatique que les hommes du fait, notamment, de conditions socio-économiques qui les rendent moins résilientes. Une analyse “sud” / “nord” de l’impact du changement climatique sur les femmes apparaît comme pertinente. Elle permet d’identifier les actions menées par les femmes les plus vulnérables face à ces changements et d’appréhender l’historicité des luttes écoféministes.

1. Les effets du changement climatique impactent disproportionnellement les femmes du “sud”

Dans les pays du “sud”, plus fortement soumis aux changements climatiques, ce dernier impacte directement les femmes avec des conséquences visibles et extrêmes. 

Les pays en développement sont vulnérables car ils sont le plus touchés par les inondations, les typhons, la désertification et la sécheresse. Ils ont aussi une plus faible résilience de leurs structures administratives, financières et sociales : ce sont généralement des pays avec un faible Produit intérieur brut (PIB), un taux de pauvreté élevé et des structures étatiques pour qui la réponse adaptée à des crises climatiques (nécessitant des apports financiers élevés) est complexe. À titre d’exemple, on estime à 10 millions de dollars le coût des dommages des inondations de 2010 au Bangladesh (1) pour un PIB d’environ 286 milliards de dollars. Les effets du changement climatique remettent en question leurs trajectoires de développement, notamment économique, accentuant leur pauvreté. Selon les projections de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l’Asie du Sud et du Sud-Est et le continent Africain pourraient perdre plus de 3 % de PIB (2). Ainsi, selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (IPCC), une augmentation des températures à +1,5°C impactera de manière disproportionnée les pays et populations les plus vulnérables, notamment celles dépendantes de revenus agricoles ou côtiers, les populations indigènes et les écosystèmes en Afrique, Asie et les micro-iles (3) (4) . Toujours selon l’IPCC, d’ici à 2030, le niveau de la mer en Asie du Sud et Asie du Sud-Est pourrait augmenter de 30 à 40 cm, entraînant l'inondation de terres arables et d’habitations (5). Ces dynamiques sont déjà à l’oeuvre et depuis quelques années, se sont accélérées avec des conséquences plus fortes. 

Les effets sur les femmes dans les pays du “sud” sont visibles dans plusieurs domaines, en premier lieu, celui de l’agriculture.

Les femmes sont des contributrices centrales à l'agriculture, en termes de main d’oeuvre (au sein des pays en développement, 43 % des travailleurs.euses agricoles sont des femmes (6)) et en utilisation des sols et de culture (entre 60 à 80 % de la production de nourriture dans les pays en développement est assurée par les femmes (7)). Or, ces même femmes possèdent souvent des terres dans les moins bonnes zones agricoles, sont généralement privées de titre de propriété sur les sols qu’elles exploitent (dans le monde, les femmes représentent 14 % des propriétaires terriens (8)) et n’ont pas accès aux outils de prêts, assurance ou des formations aux nouvelles technologies agricoles (9). Or, ces derniers points sont centraux pour réagir de manière résiliente face au changement climatique, en adaptant ses activités. Cela d’autant plus que la nature même du travail agricole des femmes les rend plus vulnérables au changement climatique. En effet, les femmes cultivent des terres dans des zones inondables, sur des terrains escarpés ou sujets à la désertification et aux variations climatiques. Certaines projections estiment que d’ici à 2050, la production de blé en Asie du Sud et en Afrique Subsaharienne pourrait s’effondrer de 49 % et 36 % respectivement, signifiant une perte de revenu et un manque de nourriture (10) qui augmenteraient la précarité familiale et impliqueraient une réorientation de l'utilisation des ressources (monétaires, physiques, alimentaires). Quand cela arrive, les femmes sont les plus touchées car, par exemple, elles se sacrifient en mangeant moins et perdent leur seule source de revenu. 

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Un autre domaine où les femmes sont surreprésentées est celui de la collecte des ressources et matières premières comme l’eau et le bois. Des études menées dans 45 pays en développement montrent que dans 76 % des ménages, la collecte de l’eau incombe principalement aux femmes et aux enfants (11). Ces dernières assurent la survie de la cellule familiale en s'approvisionnant en eau potable et combustible pour le chauffage et la cuisine. Les changements climatiques augmentent la pression sur les femmes pour la collecte de ces ressources mais avec leur raréfaction ou leur perte de qualité, il s’agit de redoubler d’efforts pour se les procurer avec un risque de les voir disparaître. Ainsi, les changements climatiques augmentent la charge domestique des femmes et le temps consacré à cela. Il en résulte que les femmes disposent de moins de temps pour suivre des formations ou débuter une activité qui serait moins impactée par le changement climatique. De plus, l’augmentation des temps et distances de collecte des ressources par les femmes augmentent leurs risques de subir des violences sexuelles et physiques sur leurs trajets. Enfin, la raréfaction des ressources naturelles au sein des foyers, notamment de l’eau propre, entraîne des problématiques en termes de santé reproductive et d’hygiène menstruelle pour les femmes.

Lorsque les effets du changement climatique prennent la forme d’une catastrophe naturelle extrême comme le tsunami de 2004 ou les cyclones et inondations, les femmes sont aussi plus fortement touchées. Ainsi, on estime que 70 % des personnes décédées lors du tsunami de 2004 qui a touché l’Asie étaient des femmes (12).  Amenées à fuir leur habitat, les femmes font face à une nouvelle difficulté qui est le risque, plus élevé que chez les hommes, d’être agressé physiquement et/ou de subir des violences sexuelles lors de leur migration. Privées d’un foyer, elles n’ont pas d’espace ressource où être en sécurité. La migration entraîne généralement une déscolarisation des enfants et l’arrêt de l’activité économique des femmes. Enfin, en période de crise, les filles sont les première à abandonner l‘école afin d’aider leur famille à gagner de l’argent. À ce titre, et pour toutes les raisons présentées précédemment, il est crucial de lutter contre le changement climatique et d’intégrer une perspective de genre dans cette lutte. Plusieurs initiatives ont vu le jour et, entre autres, les théories écoféministes.

 

2. Les femmes du “sud”, précurseuses de la défense de l’environnement 

Les écoféminismes sont issus de luttes “grassroot” (13) (luttes de terrain, citoyennes en français) dans lesquelles les femmes s’emparent de la question de la domination masculine sur les femmes et les ressources naturelles en créant une analogie entre les deux. Il faut noter que ces luttes ne se pensent pas écoféministes, le terme apparaîtra plus tard, sous la plume de théoriciennes féministes et notamment de la française Françoise d’Eaubonne pionnière du mouvement. Les écoféminismes se construisent avec des actions liées aux problématiques agraires et in fine, prennent la forme de mouvements pour la survie même des femmes et leurs familles. 

Cette dynamique est visible dans les pays du “sud” à partir des années 1970 où des sociétés jusque-là fonctionnant sur le modèle d’une économie agraire familiale ont assisté à la destruction de plus en plus rapide de leur habitat et des pertes de revenu en lien avec la baisse de leur activité agricole. Ces pertes peuvent s’expliquer par la mécanisation et la capitalisation de l’agriculture qui a transformé leur rapport à la terre, mais aussi par les conséquences des actions de l’humain sur la nature. 

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Les femmes se sont mobilisées au sein de ces mouvements principalement pour des enjeux de survie (14). En effet, les femmes dans les pays en développement ont la charge d’élever le bétail ou de cultiver la terre ainsi que de nourrir leur famille. Or, les conséquences du changement climatique se font directement sentir sur leur activité agricole et remet en cause leur capacité à assurer la survie de leur famille. Prenons par exemple, le mouvement Chipko, emblématique de la lutte des femmes pour la défense de leur environnement. Le mouvement a vu le jour en 1973 dans la région himalayenne de l’Inde en réponse à la politique gouvernementale de déforestation. Il défend le fait que la politique forestière de l’Inde a entraîné une dégradation de l’équilibre écologique de la région et du lien habitant.e.s-nature (15). Les femmes se sont emparées de ce mouvement en manifestant et s’interposant entre les bûcherons et les arbres voués à l’abattage. Ces dernières expérimentaient quotidiennement les effets de la déforestation sur leur activité agricole avec des glissements de terrain et des crues entraînant des pertes conséquentes. Elle se sont donc investi dans le mouvement Chipko pour des raisons de survie. Par ricochet, cela leur a permis de réclamer une prise en compte de leurs intérêts dans les décisions politiques, et a enclenché une amélioration du partage du pouvoir décisionnel au sein des villages (16). D’autres combats et exemples nous permettent de comprendre ce lien direct entre agriculture vivrière, femmes et survie. Les femmes ont été visibilisées via des luttes écologiques, non pas car elles étaient fondamentalement écologistes, mais car la destruction de l’environnement induisait la destruction de leurs activités et donc de leur survie (17). 

Cette présence des femmes dans des mouvements militants écologistes se retrouve sur tous les continents avec des contextes régionaux spécifiques. Par exemple, en Amérique Latine, les femmes sont traditionnellement en charge de la récupération et conservation des graines, de la culture des plantes médicinales et des préparations qui y sont associées. Or, du fait de la déforestation et des industries extractivistes, de nombreuses familles ont dû fuir leurs terres, laissant derrière elles leur savoir-faire et leurs moyens de subsistance. Les populations indigènes sont particulièrement à risque dans ce cas, car elles vivent au coeur des forêts touchées par la surexploitation. Ce sont les femmes indigènes qui ont mené certaines des luttes emblématiques du continent contre la déforestation. Enfin, un dernier exemple peut être pris sur le continent Africain, au Kenya, où en 1977, est né le mouvement de la “Ceinture verte” grâce à la militante et prix Nobel pour la paix Wangari Muta Maathai. Face à la déforestation galopante (18), les femmes Kenyanes vivant en milieu rural ont constaté la diminution de leurs ressources naturelles et ont commencé à reboiser les zones touchées stimulant la création d’un cercle vertueux agriculture-production-apport financier (19).

 Ces mouvements avaient tous un point commun, celui de la survie d’une communauté, de ses pratiques et traditions en lien avec la nature.

3. Une construction des théories écoféministes fondée sur la remise en cause des modèles établis 

Les exemples précédents peuvent être qualifiés de mouvements écologistes “populaires” ayant surgi au cours des années 1970-80. Ces mouvements sont différents des mouvements écologistes qui existent dans les pays industrialisés, où la pollution industrielle et même le «développement» sont vus comme des menaces  pour le mode de vie actuel et futur (20) .

Parler d’écoféminisme au “sud” et au “nord” est réducteur et n’explique pas la diversité des pratiques et enjeux locaux. De plus, on qualifie la lutte pour la protection de l’environnement menée par les femmes “d’écoféminisme”, un mouvement qui ne fait pas l’unanimité et composé par plusieurs courants et modes d’actions.

Cependant, ces concepts nous permettent d’appréhender les grands enjeux du changement climatique sur les femmes. On utilisera donc ici, le terme “écoféminismes” au sens large pour faire référence aux  luttes contre des systèmes sociaux producteurs de subordination pour les femmes et la nature et des actions et réflexions en faveur de l’égalité femmes-hommes (21) (22). Enfin, le concept derrière l’écoféminisme des femmes des pays développés est le principe du “reclaim” qu’on peut définir comme un mouvement de réinvention et réappropriation. Il caractérise à la fois une réinvention de l’histoire, de la nature, et à la fois une réhabilitation de ce qui est habituellement caractérisé de “féminin” et qui a longtemps été associé uniquement aux femmes (23).

Le déploiement des écoféminismes est un processus dynamique : celui d’un passage de l’activisme à la théorie et vice-versa. Il est important de rappeler que ces processus ne sont pas linéaires et se sont déroulés (et se déroulent) en interaction les uns avec les autres. Également, ces processus et revendications ne répondent pas aux mêmes besoins. Cependant on retrouve le sentiment commun de la lutte contre un système inégalitaire. En cela, les féministes du “sud” et du “nord” convergent dans leur combat écoféministe et leurs modes d’action. 

 Le terme  écoféminisme apparaît pour la première fois avec la parution du livre de Françoise d’Eaubonne Le Féminisme ou la mort, en 1974. Dans ce livre elle décrit l’essence du combat écoféministe selon elle : “[La société patriarcale] s’étant emparée du sol, donc de la fertilité, et du ventre des femmes (fécondité), il était logique que la surexploitation de l’une et de l’autre aboutisse à ce double péril menaçant et parallèle : la surpopulation -excès des naissances- et la destruction de l’environnement -excès des produits-” (24).

Elle propose ici un lien entre l’exploitation des ressources naturelles et l’exploitation du corps des femmes par une société dominée par le patriarcat. Simultanément, d’autres voix de femmes s’élèvent dans les pays du “nord” pour dénoncer la destruction de l’environnement et le lien avec le système patriarcal oppresseur pour les femmes. C’est notamment dans les pays anglophones que les courants écoféministes se structurent rapidement pour devenir des courants indépendants, grâce à des théoriciennes engagées et des mouvements militants qui se constituent. 

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Ainsi, le livre de Rachel Carson, Silent Spring, publié en 1962, démontre les effets nuisibles des pesticides sur l’environnement et la position des femmes qui se préoccupent de l’environnement (25). Par la suite, les écoféminismes se structurent et dirigent leurs actions contre une société patriarcale, capitaliste et guerrière qui représente une menace pour le mode de vie de l’humanité et rappelle les conditions d’oppression des femmes. Une date clé est l’organisation de la conférence “Women and life on Earth : ecofeminism in the 1980’s” à Amherst aux États-Unis en mars 1980. Organisée suite à  l’accident nucléaire de Three Mile Island en 1979 et dans un contexte de guerre froide), les participant.es adoptèrent un manifeste sur les rapports entre les mouvements écologiques et les mouvements des femmes, entre la destruction de la nature, le militarisme et les discriminations subies par les femmes. Les mouvements se font militants et visibilisent leurs revendications avec des actions marquantes comme l’implantation de camps de femmes contre les missiles nucléaires à Greenham Common en Angleterre de 1981 à 2000, ou le Women’s Pentagon Action devant le Pentagone en 1980 où deux mille femmes se sont enchaînées aux grilles pour dénoncer l’impérialisme américain (26). À cette occasion, les militantes publient une déclaration conjointe qui dispose  qu’elles «crai[gnent] pour la vie de notre planète, la Terre, et la vie de nos enfants, qui sont notre futur» (27). Cette déclaration pose le curseur de la lutte écoféministe dans les pays développés : il se situe sur la capacité à offrir une société viable pour les générations suivantes et, in fine, rejoint la notion de survie adossée aux luttes écoféministes des pays en développement. Cependant, les causes de leurs actions sont moins les conséquences directes du changement climatique sur leur quotidien, qu’une prise de conscience que les activités de l’être humain sont néfastes à lui-même, et qu’ainsi, il faille revenir à une société respectueuse de la nature et des femmes. On doit noter par ailleurs, que ces luttes écoféministes dans les pays développés ne sont  pas déconnectées des questions de l’impérialisme économique et de la suprématie blanche, comme le rappelle la déclaration citée plus haut (28). À ce titre, la collaboration incontournable reliant les écoféministes du “nord” et du “sud” est le livre de Vandana Shiva et Maria Mies, intitulé Ecoféminisme et publié en 1993. Elles dénoncent le “lien étroit entre la relation d’exploitation et de domination de la nature par l’homme (mise en place par la science moderne réductionniste depuis le 16ème siècle) et la relation d’exploitation et d’oppression des femmes par les hommes qui prédomine dans la plupart des sociétés patriarcales, même dans les sociétés modernes industrielles.

4. Conclusion

Les mouvements contre le changement climatique guidés par les femmes reposent sur la lutte pour la survie d’une communauté et contre des pratiques remettant en cause la viabilité de modes de vie. Ces combats visent la fin d’une  société de la “domination”, cherchant à “domestiquer” la nature pour l’utiliser à ses desseins, et par analogie, d’une société patriarcale, elle aussi fondée sur la domination d’un sexe sur l’autre. Ce combat est  intersectionnel et pluriel, et si les luttes écoféministes n’ont pas les mêmes origines, on voit aujourd’hui qu’elles rassemblent, avec pour exemple, les jeunes activistes du “nord et du “sud” qui marchent pour le climat, comme Greta Thunberg (Suédoise), Hilda Flavia Nakabuye (Ougandaise) ou Ridhima Pandey (Indienne).

Julie Rousseau

(1) https://unfccc.int/news/the-cost-of-climate-change

(2) https://www.oecd.org/fr/environnement/climate-change-consequences-of-inaction.htm

(3)  https://www.ipcc.ch/sr15/

(4) https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/2019/11/02_Summary-for-Policymakers_SPM.pdf

(5) https://app.mapx.org/?project=MX-5Z8-45E-K4I-SKH-75H&lockProject=true&language=en

(6) UNEP’s December 2015 TEEB/Agriculture interim report

(7) https://www.unenvironment.org/news-and-stories/story/integrating-gender-ecosystems-management

(8) https://www.unenvironment.org/news-and-stories/story/gender-equality-critical-missing-piece-climate-puzzle

(9) https://www.unenvironment.org/news-and-stories/story/integrating-gender-ecosystems-management

(10) https://www.unwomen.org/en/news/in-focus/women-and-the-sdgs/sdg-13-climate-action

(11) Programme commun OMS/UNICEF de surveillance de l’eau et de l’assainissement (2010)

(12) https://www.preventionweb.net/files/1502_bn050326tsunamiwomen.pdf

(13) Pratiques écoféministes : corps, savoirs et mobilisations. Marlène Benquet et Geneviève Pruvost, dans Travail, genre et sociétés 2019/2 (n° 42), pages 23 à 28.

(14) http://www.fao.org/3/r0465f/r0465f03.htm

(15) http://www.fao.org/3/r0465f/r0465f03.htm

(16) http://www.fao.org/3/r0465f/r0465f03.htm

(17) http://www.fao.org/FOCUS/F/Women/green-f.htm

(18) En 1960, la surface forestière du Kenya était de 12%, elle est de 2% de nos jours http://www.greenbeltmovement.org/node/696

(19) https://afr100.org/fr/content/le-mouvement-de-la-ceinture-verte

(20) http://www.fao.org/3/r0465f/r0465f03.htm

(21) https://www.oxfammagasinsdumonde.be/

(22) http://eco-psychologie.com/genese-ecopsychologie/lecofeminisme/

(23) https://www.huffingtonpost.fr/

(24)  http://eco-psychologie.com/genese-ecopsychologie/lecofeminisme/

(25)  Ibid

(26)  http://www.slate.fr/story/167027/cest-quoi-ecofeminisme-pourquoi-peu-connu-france

(27)  http://www.wloe.org/WLOE-en/background/wpastatem.html

(28)  http://www.wloe.org/WLOE-en/background/wpastatem.html